Cette exposition a été présentée pour la première fois à la Galerie de la Maison, CHAMPAGNE-VIGNY
Du 3 avril au 17 mai 2009
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Chemin des songes 40x40cm 2008 |
Des chemins et des sentiers
Il n’y a pas de chemin, écrit le poète. Le chemin se
construit en marchant. Qui est, en ce cas, le marcheur invisible ? Qui, de
ses pas, peut dessiner l’ombre sinueuse, pareille à une âme égarée ? Un
peintre conteur, las des certitudes et des mots pour les dire, aux routes sages
préférant les sentiers vagabonds.
Estomper, diluer, puis prendre la tangente. Retrouver les
chemins d’écolier et les routes en zigzags. Ici un ruisseau improbable, là, un
feu de camp. Daniel Maringue poursuit la trame et file la métaphore des routes
qui serpentent.
Sous ses pieds, l’herbe humide, mais aussi la terre, à
laquelle rien n’échappe, pas même les échos. Et plus loin, de longues rangées
d’arbres prisons, aux troncs longs et noirs comme des barreaux. Eux ont le
pouvoir de capturer les songes… Le marcheur, et lui seul, sait de quoi il
retourne, il connaît les chemins qui ne mènent nulle part, ceux qui conduisent
ou éconduisent. Peu lui importent les cailloux laissés là par une main prévoyante.
Parmi les entrelacs, les méandres, il nous mène à sa
guise, dans ce dédale de tracés fugitifs, où rien n’est jamais donné d’avance.
Il ne s’agit pas de perdre un ennemi, non, mais simplement de faire rebrousser
chemin, puis reprendre la route, en un incessant va-et-vient. Le souffle peut
bien s’épuiser, les nuages s’en moquent et poursuivent leur course, piètres
bergers.
Puis, quand fatigué d’avoir tant marché, le regard
s’assoupit au creux d’une anse ou d’une douce clairière, ce sont les arbres qui
se penchent sur lui, le bercent et libèrent pour lui les songes retenus
prisonniers. Dans ce coin de nature, le calme est revenu.
Le paysage est chose fragile. Car il s’offre à la marche,
et soudain se refuse, il se dévoile, et aussitôt vacille. Il y a mille et une
façons de cheminer en lui, mille et une façons d’en suivre le fil. Mais la plus
belle est sans doute celle choisie par le peintre, quand il nous ouvre la voie.
Il n’y a pas de chemin. Le chemin se construit en
peignant.
Anne-Sophie REINEKE, février 2009
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En lisière 100x100 cm 2008 |
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Jusqu'au ciel 113x81 cm 2008 |
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La fin 30x30 cm 2010 |
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La nuit 40x40 cm 2010 |
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La pollution 30x30 cm 2010 |
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Le chemin des 4x4 65x50 cm 2009 |
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Le contournement 30x30 cm 2010 |
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Le gué 40x40 cm 2010 |
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Le sentier des bois noirs 50x50 cm 2009 |
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Les chemins parallèles 92x73 cm 2009 |
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